mercredi 23 mai 2007

8 ~ NENE : La customisation

CUSTOMISER : Adapter des produits à la demande exprimée par chaque client pour les rendre plus conformes aux goûts de celui-ci (= personnaliser).

Un tel concept, Néné ne pouvait pas passer à côté. Non content de le vendre à ses clients, Néné l'a fait sien. Pour lui, la customisation est devenu un art de vivre, une façon de se démarquer, de revendiquer sa singularité (si besoin était). Et s'il est à ce point unique, c'est grâce à ce goût prononcé du "je suis comme je suis et comme je cherche à être, et j'enrichis mon moi-même avec du concept que j'invente moi-même, je suis du moi, plein de moi et je suis désolé pour vous qui ne pourrez jamais être moi". Néné est effectivement unique. Con-issime mais unique. Reconnaissons-lui au moins ça.

Donc, Néné a décidé de devenir un être d'exception, de dépasser ce qu'il était. Purement, simplement, modestement. Il a décidé de partir de sa nature première et de l'optimiser, rien qu'avec une bonne idée. Et pour s'assurer du succès de cette ambitieuse entreprise, Néné n'a pas lésigné. Aux grands bâtisseurs, la postérité ! Alors, il a pensé, je dis bien PENSE, que ce qu'il lui fallait customiser, c'était ses hémisphères. Rien que ça ! Oui, vous avez bien compris : les hémisphères CE RE BRA LES, celles-là même qui auraient dû lui dire à ce moment-là : "c'est débile ce projet !" Dysfonctionnement oblige, le message d'erreur n'ayant pas été expédié à Néné, ce qui fut dit, fut fait. OCC : Opération Cerveau Customisé.

Premier écueil (aisément surmonté par Néné) : customiser, oui, mais avec quoi ? A ce moment-là, le sang qui irrigue l'esprit pubertaire de Néné n'a fait qu'un tour, vite fait. Et la seule réponse possible à cette requête jaillit du neurone de Néné. Braguette ! La voilà la recette : customiser son cervelet avec une braguette ! C'était osé, mais Néné était sûr de lui. Oui, Néné était convaincu d'avoir trouvé l'imparable solution, l'idée de génie, la potion : il devait simplement déplacer son centre de gravité (au sens de "je réfléchis grave"). Tellement évident mais tellement profond. Désormais sa braguette serait le lieu d'inspiration de toute sa spiritualité. Si certains philosophes ont dit : tout est pensée, Néné apporte ainsi sa contribution à l'humanité en proclamant que pour lui le penseur analphabète : tout est braguette.

Et je cite ces quelques situations afin d'éclaircir mon propos :

La braguette de Néné c'est le lieu de sa masculinité : sais-tu, Femme, ce qui se cache derrière ma braguette ? Ton plaisir, ton désir, ton fantasme, si tu savais... Si tu es sage et obéissante, Femme, tu y auras droit, sinon tant pis pour toi. Mal baisée ! Et toi, l'assistante, si tu avais goûté à ce genre de plaisirs -à la pause déjeuner, entre le fax et le scanner- je suis sûr que tu passerais pas tes journées à être si renfrognée. Réfléchis-y, ça te dériderait... Voilà pourquoi Néné voit le harcèlement comme une simple conversation et la branlette comme de la méditation.

La braguette de Néné c'est le lieu de son sens commercial : sais-tu, Concurrent, qui est le mieux membré ? Sais-tu, toi Client que j'arnaque, que je suis assez couillu pour te faire un enfant dans le dos en te regardant droit dans les yeux ? Sais-tu, Fournisseur, qui de nous deux aura le dernier mot quand tu te baisseras plus bas que ton prix ? Comme le paon fait la roue, Néné fait la course à la grosse quéquette et éloigne ainsi ses ennemis en affichant une simple fermeture Eclair d'à peine 8 centimètres.

La braguette de Néné c'est le lieu de toute communication délicate avec le petit personnel : un sujet sensible, une ineptie à imposer, une augmentation à refuser ? Pour faire passer la pilule, rien de tel qu'un grattage appuyé de la braguette sus-mentionnée. Pour décrire la scène : Néné debout devant mon bureau, me faisant face. Moi, la canine, assise, me retrouvant globes oculaires en alignement horizontal sur la braguette, pile poil. Evidemment dès 10 secondes de grattage, on préfère ne pas prolonger la conversation et obtempérer, plutôt que d'imaginer la faune morpionesque courir sur la bébête quinquagénaire et fripée. Reconnaissons l'efficacité du geste.

Enfin, la braguette de Néné, c'est le lieu de sa bonne santé. Il va ostentatoirement aux toilettes, débraguette bruyamment, pisse de toute sa hauteur à la Niagara falls. Et ressort. Ni chasse, ni lunette, ni lumière : on ne tire rien, on n'abaisse rien, on n'éteint pas : le pipi de Néné mérite d'être exposé, senti, honoré ! Et surtout, il ne rebraguette pas toujours... pour laisser aux autres la corvée de le lui rappeler. "Eh Néné, braguette !" Et là Néné, fort en métaphore et blague-à-toto rétorque quelque chose du genre : "eh eh, c'est que l'animal veut pas rentrer !" ou bien "eh eh, c'est qu'il faut prendre l'air de temps en temps... toi, ça a l'air de faire longtemps..."

Vous ne comprenez pas qu'on puisse être comme ça ?
... normal, faudrait pour cela que vous soyez doté de cortex-braguettex + cervellus-phallus, et c'est pas donné à tout le monde...
Beati pauperes spiritu (bienheureux les pauvres en esprit)


lundi 14 mai 2007

7 ~ NENE : Ta gueule (bis)

TA GUEULE NENE !
(ah, ça va mieux !)



> Acte libérateur : vous aussi, dites "TA GUEULE" à Néné !






6 ~ NENE : Ta gueule

Néné, quand tu mens,
Ta gueule !
Néné, quand t'as tort :
Ta gueule !
Néné, quand t'as rien à dire :
Ta gueule !
Néné, quand tu connais une blague :
Ta gueule !
Néné, quand t'es de mauvais poil :
Ta gueule !
Néné, quand tu t'es fait largué :
Ta gueule !
Néné, quand tu triomphes :
Ta gueule !
Néné, quand tu te sens victime :
Ta gueule !
Néné, quand tu picoles :
Ta gueule !
Néné, quand tu te drogues :
Ta gueule !
Néné, quand tu débarques au bureau le matin, quand tu rentres de déjeuner, quand t'as fumé tout ton paquet, t'as une haleine de sanglier et aucun être humain ne peut supporter ça :
Alors je te le redis une dernière fois :
Ferme-la !



Au cas où je me serais pas bien fait comprendre :

Question de territoire & instinct de propriété

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